L’interprétariat pour l’intégration

L’interprétariat professionnel médical et social est un outil essentiel dans des situations exigeant une traduction/médiation linguistico-culturelle dans le domaine de la santé, du social et de l’éducation. Il désigne la traduction orale d’une langue à une autre prenant en compte le contexte de l’entretien et l’origine sociale et culturelle des interlocuteurs.

La nécessité de l’interprétariat médical et social est un constat partagé par les professionnels et les pouvoirs publics :

  • pour pouvoir s’exprimer et comprendre les informations est un pré-requis fondamental de l’accès aux droits.
  • pour faciliter la communication entre les personnes immigrées et les professionnels dans le pays d’accueil, permet pour les deux parties, une meilleure compréhension des situations et des cultures des pays d’origine comme du pays d’accueil.

Les fonctions de l’interprète médico-social :

  • intervenir dans un cadre déontologique qui garantit la fidélité, la neutralité et la confidentialité de la traduction ;
  • avoir une parfaite connaissance linguistique du français, de sa langue maternelle ainsi que de sa  culture d’origine ;
  • décoder les mots et les comportements ;
  • traduire des documents administratifs, juridiques et informatifs.

 

Le Référentiel de Compétences, Formation et Bonnes Pratiques : 

La loi de modernisation du système de santé français a confié à la Haute Autorité de Santé la mission d’élaborer un référentiel de compétences, de formation et de bonnes pratiques sur l’interprétariat linguistique pour les personnes éloignées des systèmes de prévention et de soins tel que reconnu à l’article L. 1110-13 du Code de la Santé Publique.

La HAS considère que seul le recours à un interprète professionnel permet de garantir d’une part, aux patients/usagers les moyens de communication leur permettant de bénéficier d’un égal accès aux droits, à la prévention et aux soins de manière autonome et, d’autre part, aux professionnels les moyens d’assurer une prise en charge respectueuse du droit à l’information, du consentement libre et éclairé du patient et du secret médical. Elle reconnaît néanmoins que d’autres moyens de communication peuvent s’avérer utiles dans les cas où le recours à un interprète professionnel n’est pas possible.

Ce référentiel publié en octobre 2017 s’adresse aux professionnels qui interviennent dans le parcours de santé des personnes ne parlant pas une même langue qu’eux, c’est-à-dire les institutions, les professionnels dans le domaine de la santé et du social (médecins, infirmiers, assistantes sociales, etc.), les interprètes, ainsi que les associations.

 

 

 

 

 

 

 

Une charte de l’interprétariat médical et social professionnel :

En 2012 l’Asamla et 8 autres associations développant une offre d’interprétariat médical et social ont adopté ensemble une définition commune du métier. Cette  Charte de l’interprétariat médical et social professionnel en France précise la déontologie, les fonctions et les responsabilités des interprètes professionnels. Ce texte est aujourd’hui reconnu comme un document de référence par les pouvoirs publics.

 

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